Pour certains, Napoléon Bonaparte a été un grand leader qui a fait la gloire de la France ; pour d'autres, il a été un dirigeant dont les actions étaient oppressives. Néanmoins, tout le monde s'accorde à dire que Napoléon restera à jamais une figure emblématique de la culture française, dont le rayonnement s'est étendu à toute l'Europe au XIXe siècle et jusqu'à aujourd'hui.

Le règne et les succès de Napoléon ont montré qu'il était un stratège militaire, un politicien avisé et un leader décisif. Il doit y avoir plus qu'une apparence pour un personnage aussi prolifique.

Voici huit faits étonnants sur Napoléon Bonaparte.

Il est né en Corse

Napoléon Bonaparte est né le 15 août 1769 à Ajaccio, en Corse, en France. Il est le deuxième fils survivant d'une famille de 10 personnes, membre de la petite noblesse corse. Bien que sa famille appartienne à la classe noble, elle n'est pas riche.

Le père, Carlo Buonaparte, était avocat, et sa mère, Letizia Romalino Buonaparte, était une "femme noble" de son vivant.

Au moment de la naissance de Napoléon, la France venait d'adopter la Corse, qui faisait officiellement partie de la cité-État de Gênes, en Italie. Il semblerait donc que l'empereur français soit d'origine italienne. Et il a maintenu des opinions nationalistes fortes sur la Corse contre l'empire français à ses débuts, jusqu'aux affrontements entre la famille Buonaparte et Pascal Paoli, le gouverneur corse de l'époque.

Napoléon quitta donc la Corse et changea l'orthographe de son nom de famille pour la forme française.

Il a écrit un roman d'amour

Clisson et Eugène est la fiction de deux amants passionnés séparés par la guerre et finalement par la mort, actuellement en vente sur Amazon. Et, oui, l'histoire est une reconstitution des manuscrits du grand Napoléon.

Il a basé cette histoire sur les fantasmes de sa relation de jeune soldat avec Bernardine Eugénie Désirée Clary, la sœur de son frère, l'épouse de Joseph. Il n'a jamais eu l'occasion de publier ce roman de son vivant. Cependant, des siècles après sa mort, les manuscrits ont été divisés et vendus aux enchères dans différentes maisons de vente aux enchères.

Ces textes n'ont fait que révéler la nature douce derrière la façade féroce et impitoyable de Napoléon, plutôt que de prouver que l'homme était un as de la littérature.

La plupart des critiques affirment que les scénarios sont brefs et dépeignent de manière sentimentale une fausse image de la situation. Ces caractéristiques se retrouvent également dans les lettres d'amour, qui font de l'empereur français un romantique fou.

Il a découvert la pierre de Rosette.

La pierre de Rosette est une ancienne tablette faite d'une roche noire appelée granodiorite, sur laquelle sont inscrits des scripts d'écritures imagées dont l'origine remonte à l'Égypte ancienne, où ils étaient utilisés pour l'écriture religieuse.

Ce type d'écriture, appelé écriture hiéroglyphique, a disparu en Égypte depuis le quatrième siècle de l'ère chrétienne, si bien que de nombreux textes hiéroglyphiques sont restés incompréhensibles pendant des années.

Rosetta Stone

Lors de l'invasion de l'Égypte par les troupes françaises en 1799, un soldat français nommé Pierre François a découvert un artefact au dos rugueux, cassé en biais, et à la face avant lisse, remplie de textes inscrits dans trois écritures différentes.

Cette pierre sera plus tard connue sous le nom de "pierre de Rosette", car elle a été trouvée près de la ville d'El-Rashid.

Les inscriptions de la pierre de Rosette ont permis de comprendre les écritures hiéroglyphiques perdues depuis longtemps. La pierre est donc devenue la propriété du gouvernement français lorsque Napoléon a conquis les Égyptiens.

Le gouvernement britannique, à son tour, a vaincu les troupes françaises de Napoléon et a revendiqué la pierre et les autres antiquités trouvées en Égypte sur la base du traité d'Alexandrie (1801).

Il a rompu ses fiançailles avec la future reine de Suède pour épouser une veuve

Fille d'un marchand et d'un petit noble français, Désirée Clary a été rencontrée par Napoléon à l'âge de 26 ans, lors du mariage de son frère avec Julie, la sœur de Désirée Clary, en 1794.

Le couple tombe amoureux et se fiance. Cependant, peu de temps après, Napoléon rencontre une autre femme, Joséphine, dont il tombe éperdument amoureux, ce qui l'amène à rompre rapidement ses fiançailles avec Desiree Clary.

Fille d'un propriétaire de plantations de canne à sucre de l'île de la Martinique, Joséphine s'appelle Marie Josephe Rose Tascher de La Pagerie à sa naissance le 23 juin 1763. Elle a six ans de plus que Napoléon.

L'impératrice Joséphine

Joséphine avait déjà trois enfants avec son premier mari, un aristocrate nommé Alexandre de Beauharnais, qui fut guillotiné pendant le "règne de la terreur", laissant sa femme - qui n'échappa que de justesse à la lourde lame - veuve.

Lorsqu'elle rencontre Napoléon le 15 octobre 1795, elle est pauvre et a deux enfants. Pourtant, Napoléon est éperdument amoureux d'elle et s'empresse de rompre ses fiançailles avec Desiree Clay, qui ne tardera pas à renverser sa propre chance.

Elle rencontre un autre homme politique et général français : Jean Baptiste Jules Bernadotte, qui, comme Napoléon, a gravi les échelons. Désirée est nommée reine de Suède en août 1810, lorsque Bernadotte, son mari, est élu héritier du trône de Suède et de Norvège sous le nom de roi Charles XIV.

L'expression "rencontrer son Waterloo" fait référence à l'une des défaites de Napoléon.

C'est ce qui est arrivé à Napoléon lorsqu'il a fait la guerre à la Grande-Bretagne, qui avait formé une coalition anti-française - bien que ténue - comprenant l'Autriche, la Russie, la Suède, l'Allemagne et l'Italie.

Le duc de Wellington mena les troupes et la guerre se déroula près de la ville de Waterloo, dans l'actuelle Belgique, le 18 juin 1815. Comme l'expression le suggère, Napoléon fut vaincu à Waterloo, et son influence européenne en souffrit grandement à partir de ce moment.

Bataille de Waterloo

Les troupes navales des deux empires s'étaient souvent livrées à de vives escarmouches en haute mer avant cette bataille et se méfiaient l'une de l'autre.

Ainsi, lorsque Napoléon revient en France après son premier exil, il rassemble ses troupes pour frapper tous les membres de la coalition anti-française avant qu'ils ne se regroupent pour l'attaquer. Cette période est considérée comme la "Campagne des cent jours".

Cette stratégie fonctionne bien dans un premier temps, puisqu'il bat les Prussiens à la bataille de Ligny le 16 juin. Il rencontrera bientôt son Waterloo à Waterloo, près de Bruxelles, où il affronte les forces de l'armée britannique stationnée sur place, soutenue par des troupes prussiennes plus nombreuses. Cette défaite entraîne l'exil de Napoléon le 22 juin 1815, sur l'île isolée d'Hélène du Sud, dans l'océan Atlantique.

Il a enlevé non pas un, mais deux papes

Pendant la Révolution française, Napoléon a conduit ses troupes à l'invasion de Rome en 1796, au cours de laquelle il a vaincu le pape en exercice, Pie VI, en le faisant prisonnier et en le dépouillant de sa dignité.

Le pape a été prisonnier de Napoléon pendant deux ans avant de mourir en 1799. Bien que certains puissent affirmer que cet acte impliquait directement le fait qu'ils étaient en guerre, l'enlèvement du pape suivant par Napoléon a sensibilisé les gens à la soif inextinguible de contrôle de l'empereur.

Le cardinal Chiaramonti remplaça le pape VI après sa mort et devint le pape Pie VII. Sa première ligne d'action à la papauté fut de travailler avec Napoléon pour trouver un équilibre de pouvoir entre l'État français et la toute-puissante Église catholique.

Après de longues négociations, ils parviennent à un compromis selon lequel l'Église est la "religion de la grande majorité des Français", mais les membres de l'Église sont liés à l'État français, ce qui limite la puissance de l'Église. Ils signent cet accord dans le Concordant de 1801.

Malgré ce consensus, Napoléon cherche toujours à exercer sa domination sur l'Église, même si le pape accepte à contrecœur la majorité des exigences de Napoléon. Leurs relations se détériorent dès lors, à commencer par le luxueux couronnement de Napoléon, mais elles se brisent complètement le 10 juin 1809, lorsque Napoléon prend à nouveau d'assaut les États pontificaux.

Le pape VII ne se laisse pas faire et publie la bulle Quum memoranda en réponse à Napoléon, qui riposte en envoyant ses troupes pour l'enlever. Ses troupes emmènent le pape au château de Fontainebleau, où il restera prisonnier pendant les deux années suivantes.

Il a été exilé de France, deux fois !

Napoléon Bonaparte restera à jamais dans les mémoires comme l'un des plus grands dirigeants français. Pourtant, malgré sa puissance et ses conquêtes, l'empereur autoproclamé a connu quelques déboires au cours de son règne qui l'ont conduit à être banni de sa nation bien-aimée, la France.

La première fois, en 1795, il est exilé à l'île d'Elbe. Après un court séjour sur l'île, il y retourne en 1815, mais il est à nouveau expulsé - cette fois-ci pour de bon - en 1815 vers l'île isolée de Sainte-Hélène, dans l'Atlantique Sud, où il meurt en 1821.

Après avoir envahi la Russie en 1812 avec plus de 600 000 soldats en raison de leur retrait du système continental, les troupes françaises n'ont pas pu faire face à la stratégie et au froid des Russes et ne se sont retrouvées qu'avec environ 100 000 soldats. Napoléon a subi une nouvelle défaite simultanément dans la guerre péninsulaire face aux forces espagnoles, portugaises et britanniques.

La goutte d'eau qui fait déborder le vase survient en 1813 lorsque les forces coalisées de la Prusse, de l'Angleterre, de la Suède et de l'Autriche s'emparent de Paris après la défaite de Napoléon à la bataille des Nations, ce qui entraîne son abdication au château de Fontainbleau en avril 1814.

Le retour des "Cent Jours", le 26 février 1815, le ramène à la bataille de Waterloo, où il perd à nouveau. La défaite de l'armée française, épuisée par les combats, permet à Napoléon d'être définitivement évincé de France.

Les controverses autour de sa mort

Napoléon est mort à 51 ans après une longue période de maladie désagréable sur l'île de Sainte-Hélène, où il avait été exilé. Il était connu pour porter une fiole de poison autour de son cou s'il était capturé. Alors, a-t-il finalement avalé le poison sur l'île de Sainte-Hélène alors qu'il léchait ses plaies ? Certains historiens répondent par l'affirmative à cette question pour résoudre le mystère autour de la mort de Napoléon.

En revanche, d'autres ont observé que Napoléon plaçait une main sur son estomac lorsqu'il posait pour des portraits, signe d'un certain inconfort dans ses dernières années. Alors que certains ont interprété ces poses comme un signe d'ulcère à l'estomac, d'autres ont rassemblé d'autres preuves pour maintenir l'affirmation selon laquelle Napoléon était atteint d'un cancer de l'estomac.

Le médecin britannique qui l'a soigné a prétendu qu'il était atteint d'un cancer de l'estomac, ce qui a causé sa mort, tandis qu'un médecin corse local a estimé que les nombreux stress qu'il avait subis avaient déclenché des problèmes d'ulcère et de vésicule biliaire qui ont finalement conduit à sa mort.

En 2018, une équipe internationale de chercheurs a affirmé avoir résolu le mystère entourant la mort de Napoléon. L'équipe a fait exhumer sa dépouille et l'a examinée à l'aide de techniques modernes avancées. Ils ont conclu que la cause de la mort de Napoléon était un cancer de l'estomac.

La famille Bonaparte se perpétue !

Bien que son fils soit mort prématurément, rendant impossible la transmission de la lignée directe de Napoléon à travers les générations, Napoléon a eu de nombreux frères et sœurs dont les enfants perpétuent encore aujourd'hui le nom de famille, comme le prince Jean-Christophe Napoléon Bonaparte, prétendant au trône de France et petit-neveu de Napoléon jusqu'à la troisième génération.

Charles Louise Bonaparte, fils de Louis Bonaparte et d'Hortense de Beauharnais, est un autre Bonaparte que l'on n'oubliera pas. L'homme s'est autoproclamé empereur lorsqu'il a pris le pouvoir en 1815, en réponse aux nombreuses révolutions de l'époque.